La Fondation Mémoire, Démocratie et Développement (FondationMDD) exprime sa profonde inquiétude face à la situation critique des enfants vivant dans des quartiers populaires d’Haïti, contrôlés par des gangs armés. Non seulement ces enfants sont privés de leur droit fondamental à l’éducation, mais ils évoluent également dans une extrême vulnérabilité sociale, faisant d’eux des proies faciles pour ces groupes armés. Le manque de perspectives et l’absence de protection rendent ces enfants encore plus exposés au recrutement forcé ou à l’influence des gangs, qui deviennent souvent leurs seules figures d’autorité.
La Fondation MDD souligne que cette situation ne peut perdurer sans conséquences graves sur la sécurité et l’avenir du pays. Il est illusoire d’espérer un climat serein à court ou moyen terme en Haïti si ces enfants et jeunes des quartiers populaires demeurent abandonnés à leur sort. L’usage des forces de l’ordre, bien qu’indispensable pour rétablir l’ordre dans l’immédiat, ne peut suffire à résoudre durablement cette crise.
La Fondation MDD appelle à l’adoption urgente de politiques publiques à vocation sociale ciblant les enfants et les jeunes des quartiers populaires. Ces politiques doivent :
- Offrir des opportunités éducatives accessibles et adaptées à ces communautés.
- Renforcer les programmes de protection de l’enfance pour les soustraire à l’influence des gangs.
- Développer des initiatives socio-économiques visant à réduire la pauvreté et à créer des alternatives viables pour les jeunes.
La Fondation MDD croit fermement que l’amélioration des conditions de vie des enfants et des jeunes constitue un pilier essentiel pour la reconstruction sociale et sécuritaire d’Haïti. Une génération livrée à la violence et à la misère compromet gravement tout espoir de paix et de développement durable.
Nous lançons un appel solennel aux autorités, aux partenaires internationaux et à la société civile pour qu’ils unissent leurs efforts et investissent dans l’avenir de ces enfants. Leur protection et leur épanouissement doivent devenir une priorité nationale, car c’est à travers eux que se construira un avenir meilleur pour Haïti.
Gilberto P. JOACHIM