La Fondation Mémoire, Démocratie et Développement (FondationMDD) exprime son indignation la plus totale face au massacre barbare orchestré par le groupe armé Gran Grif, sous la direction de Lucson Elan, sur la population de Pont-Sondé, une section communale de la commune de Saint-Marc dans le département de l’Artibonite, ce jeudi 3 octobre 2024. Pendant plus de cinq heures, la population a été victime de violences sanglantes, abandonnée à la merci de ces criminels sans aucune intervention efficace de l’État. Plusieurs dizaines de membres de la population n’ont pas été épargnés par ce carnage. Au 8 octobre, les lits d’hôpitaux des environs se révèlent insuffisants pour accueillir les survivants.
Cette tragédie représente une violation flagrante des droits humains, car malgré les appels de détresse de la population, pas une seule fois elle n’a pu bénéficier de l’assistance des autorités publiques. Cette inaction, qui n’est autre qu’une non-assistance à personne en danger, témoigne d’une passivité inacceptable de la part du gouvernement actuel et des membres du CPT, qui laissent la population livrée à ces groupes armés, opérant en toute impunité. La FondationMDD ne tolère en aucun cas l’inaction des autorités haïtiennes, qui se sont montrées incapables de protéger leurs citoyens malgré les avertissements publics et les menaces explicites de Lucson Elan.
La FondationMDD est très préoccupée par le comportement de la Police Nationale d’Haïti (PNH), qui, loin d’être proactive, se contente de réagir aux attaques une fois qu’elles ont lieu, tandis que les groupes armés, de plus en plus arrogants, multiplient les offensives. Sur les réseaux sociaux, ces criminels exhibent leur puissance et leur capacité de nuisance en toute impunité, allant jusqu’à cibler des personnalités publiques et incendier des bâtiments institutionnels. La fédération des gangs, sous la bannière de « Vivansanm », n’a fait que renforcer la puissance de ces criminels sous le regard complice des autorités.
La FondationMDD s’inquiète profondément de la recrudescence des activités des groupes armés à travers le pays, tandis que les autorités n’agissent que très faiblement. La Fondation souligne l’urgence d’une réponse rapide et ferme, alors que Lucson Elan menace de nouveau de commettre un autre massacre dans l’Artibonite. La population de ce département est prise en étau entre plusieurs gangs, tels que Cocorat San Ras au nord, Gran Grif dans le Bas-Artibonite, et le groupe Ti-Mepri au sud, qui continuent de semer la terreur.
Face à cette situation alarmante, la FondationMDD recommande vivement une intervention pressante et coordonnée de la Police Nationale et de l’Armée d’Haïti pour rétablir la sécurité dans le département de l’Artibonite. Il est impératif que l’État prenne ses responsabilités et mette fin à l’impunité de ces groupes armés, tout en développant des politiques publiques pour assurer une présence effective de l’État dans ces zones négligées.
La FondationMDD appelle donc à une mobilisation immédiate des forces de sécurité pour protéger la population et empêcher un nouveau bain de sang. L’avenir des générations futures ne doit pas être sacrifié sur l’autel de l’inaction et de la négligence des autorités.
Pour la FondationMDD